4. La place du Général Picquart

 

Le 20 juin 2006, à l’heure où la France s’apprêtait à célébrer le centenaire de la réhabilitation du capitaine Dreyfus, Michel Knittel, l’historien de la commune et président délégué de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Brumath et Environs, écrivait au maire Erwin Fessmann pour proposer d’honorer la mémoire de Marie-Georges Picquart, qui pour beaucoup est le « véritable héros militaire de l’Affaire Dreyfus », en donnant son nom soit à la salle d’honneur sous la Mairie, soit à la Maison de la Culture, et idéalement à la « Place de la Mairie », qui n’en possédait pas.

Dans sa séance du 6 juillet, sur la proposition de M. Fessmann, le conseil municipal a décidé à l’unanimité de donner le nom de « place du général Marie-Georges Picquart » à la place devant la Mairie. La pose de la plaque eut lieu le 13 juillet au soir, dans le cadre de la traditionnelle célébration de la Fête Nationale, 100 ans jour pour jour après la réhabilitation du lieutenant-colonel Picquart et celle de Dreyfus.

 

 

Le président de la République Jacques Chirac n’avait pas oublié de mentionner l’ancien enfant de Geudertheim lors de ce centenaire : « (…) Il y a le lieutenant-colonel Picquart : nommé chef des renseignements militaires, il comprend que Dreyfus n'est pas coupable. Officier loyal, il s'en ouvre à ses chefs. « Si vous ne dites rien, personne ne saura » : voilà la réponse qu'il reçoit. On l'écarte de son poste, on l'envoie en mission dangereuse. Il pourrait se taire. Il choisit de parler. Sa carrière, sa vie même ont failli en être brisées. Mais lui aussi aime l'armée. Il croit en elle : il veut qu'elle soit juste. Ses chefs se refusent à comprendre à quel point le déni de justice fait à Dreyfus est préjudiciable aux intérêts de l'armée, aux intérêts de la France. Le lieutenant-colonel Picquart remplit son devoir d'honnête homme : son devoir patriotique » (Discours du 12 juillet 2006 à l’École Militaire).

M. Knittel souhaita donc informer la Présidence de la République de la décision du conseil municipal, avec le désir que M. Chirac exprime son sentiment à la Municipalité. Une réponse vint directement à M. Knittel, dans le courrier que nous reproduisons ci-joint.

 

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